22 mai 2017 à 14:27

L'EGLISE ST PIERRE DU PARAGE ET LE PUITS MEDIEVAL

 

L'EGLISE SAINT PIERRE ET LE PUITS MEDIEVAL DU PARAGE

Voici notre troisième articles sur le patrimoine Arcois après celui sur le pont de fer de l'AILLE et celui des fouilles du domaine des Clarettes. Mais comme vous le savez peut-être d'autres sites sont existants comme l'Oppida de Castel Diol , l'oppida le Castellard , Les Terriers avec le dolmen et les mégalithes, l'aire de Réganelle, l'apiè de Raybaud, Le Peynier, Cabredor, la forêt de Colobrère, La mayme, le Bouillidou , Les mines des Porres, le four à poix, le jas des Maures, et d'autres ..

 

L'église du Parage dite actuellement SAINT-PIERRE, est un édifice composite comprenant un collatéral nord roman de la fin du XII début XIIIème siècle, une nef centrale à croisée, d'ogives des XV et XVème siècles et divers remaniements des XVII et XVIIIème siècles dont une crypte funéraire.

Le sondage effectué en 1990 précise le caractère original de l'église romane primitive, qui comprend deux nefs parallèles et un chevet plat. La nef nord qui subsiste en élévation est couverte d'une voûte légèrement brisée soutenue par des arcs doubleaux. La séparation entre les deux nefs est constituée de quatre arcs brisés soutenus par cinq colonnes rondes. La base de la colonne appuyée contre le chevet est plus haute de 0,55 M que celle des trois colonnes encore en place dans la nef. Ce fait traduit une surélévation du cœur de l'édifice. Les dimensions intérieures sont de 18,30 m sur 8 m. L'entraxe des colonnes en place mesure 4,30 et 4,50 m, et l'épaisseur des murs du chevet est de 1,1O m.

Pour construire cette église romane, on a détruit un bâtiment antérieur dont persiste un mur de moellons liés à la chaux que l'on peut dater. Sur le sol géologique, une couche remaniée riche en charbons de bois et en matériel archéologique : céramique campanienne A, un bord d'amphore à lèvre en bandeau de la butte des Carmes à Marseille, et de la céramique modelée locale protohistorique. Elle atteste une occupation sur le sommet du Parage aux ARCS à la fin de l'âge du fer.

 

Le puits du Parage est situé sur la place du MICOUCOULIER , où s'élève la façade de l'église NOTRE DAME connue aujourd'hui sous le nom de chapelle SAINT-PIERRE du Parage. Le puits est connu par une délibération de juillet 1742, de l'assemblée des conseils. Le puits n'étant plus utilisé, il est alors décidé, non pas de finir de le combler, mais de le recouvrir d'une voûte hémisphérique en maçonnerie. Sa localisation ne sera portée sur aucun document. Des travaux effectués en 1965 et 1970 pour poser des canalisations d'eau et de tout à l'égout, détruisent partiellement le sommet de la voûte hémisphérique. Son emplacement exact ne sera toutefois pas matérialisé. C'est à l'occasion de travaux pour réaménager le revêtement du sol de la place que cet ouvrage sera redécouvert en 1996. Une fouille a donc été effectué en urgence avant l'opération de rénovation.

Le puits a été creusé dans le substrat naturel constitué de grès rouges relativement friables. A l'origine, ses parois sont renforcées dans leur partie haute, sur une hauteur de 4 m, par une maçonnerie de 40 cm d'épaisseur, constituée de blocs de grès local, en moyen appareil, liés à la chaux. De section arrondie, son diamètre est de 1,40 M.

Les parois de la partie inférieure, qui s'évasent légèrement, ont été laissées brutes de creusement. Le diamètre au fond est de 1,60 m. Dans ce segment du puits, sept marches ont été creusées dans la paroi en grès. Elles sont disposées de 60 cm. Leur hauteur est de 15 cm , leur largeur de 10 cm et leur profondeur de 5 cm.

La fouille a été conduite jusqu'à 8,50 M de profondeur à compter du sol actuel.

Le matériel archéologique découvert : céramique à décor incisé et rehaussé d'engobe, céramique à engobe marbrée, céramique d'Albisola, céramique à glaçure, deux tessons. Ces découvertes attestent qaue le puits est utilisé dès le milieu du XIIIeme siècle et durant le XIVeme. , par référence à ses caractères architecturaux, car elle n'est signalée dans aucun texte. Elle est située en dehors du rempart limitant le noyau. Le comblement partiel du puits est vraisemblablement lié à sa non utilisation, à la suite de la mise en service, de l'aqueduc amenant au Parage l'eau de la source SAINTE-CECILE située au nord-est du Parage. Les premières mention de cet aqueduc sont de 1630 et concernent la réparation du conduit des fontaines . Un segment de ce conduit est encore visible au quartier du Thélon, Il s'agit d'une galerie à voûte arrondie, construite en blocs de grès,

A la suite de la fouille de 1996, le puits a été recouvert d'une dalle de béton munie d'une trappe fermée par une plaque de fonte. Au niveau du sol de la place son emplacement a été matérialisé par une dalle en pierre placée au centre d'un cercle de pavé.

 

L'équipe de fouille comprenait CL. BABILLAUD, J. BERATO, E.GAUDIN, J.HUGUES, D.OLLIVIER ( tiens ce nom me dit quelque chose?) et notre adhérent FRANCK DUGAS comme vous pouvez le constater à chaque reportage sur le patrimoine Arcois ...Chapeau FRANCK .

 

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