26 avril 2017 à 18:47

LE PONT DE FER DE L'AILLE

LE PONT DE FER DE LA TOURNAVELLE

 

 

Dans une délibération du conseil municipal en date du 2 juillet 1876, on commence à exprimer le souhait le supprimer le bac communal et de le remplacer par la construction  d’un pont au confluent de l’Aille et de l’Argens. Il est voté un budget de 500 Frs pour commencer une étude sur ce projet.

Le 6 décembre 1879, il est voté un crédit de 1130 Frs pour le paiement des honoraires d’étude de réalisation d’un chemin forestier subventionné par l’Etat. Ce chemin devant relier les Arcs au Plan de la Tour partirait du pont d’Argens situé sur la grande route, passerait par la Tournavelle en venant de la Maïme, puis par la maison des gardes, le Pommier pour arriver au Revest. Il est dit : « ce chemin a une importance de premier ordre tant sur le rapport de la vicinalité que sur celui de la protection de la forêt qu’il traversera ».

Le 18mai 1880 on reparle à nouveau du projet de ce grand chemin forestier. L’année suivante on écrit au Préfet en disant qu’il devient urgent d’étudier le projet de réalisation du chemin et du pont.

La demande de classement du chemin de la Maïme en chemin vicinal pour aller au Plan de la Tour est faite le 18 février 1883. Ce projet de classement, le 4 novembre 1883, atteint la somme de 110 000 Frs, pont compris, mais on repousse la réalisation du projet en attendant l’autorisation de faire des coupes extraordinaires car le budget communal est sérieusement entamé par les travaux de couverture du Réal.

Après le terrible incendie du mois d’août 1884 qui a ravagé plusieurs milliers d’hectares au Muy, à Collobrières, Bormes, la Môle, on demande au Préfet 55 000 Frs pour moitié de la dépense pour ce chemin qu’il devient de plus en plus important de réaliser.

Le 13 juin 1886, il est précisé que : « ce chemin vicinal d’intérêt commun partirait du Pont d’Argens du côté de la Maïme, traverserait l’Aille à son embouchure, remonterait jusqu’au vallon de Grimaud qu’il suivrait jusqu’à la Bastide Rouge où il se divise en deux branches, une vers le Revest et l’autre à la Mourre ».

Dans la délibération du 13 février 1887 il est dit : « Les dernières crues de l’Argens ayant emporté le bac communal qui desservait la forêt, il faudrait le remplacer. Mais il serait préférable de conserver la somme nécessaire à son remplacement et de la consacrer à la construction du pont sur l’Argens. Le 26 juin on vote un crédit de 16 000 Frs. Dans la séance extraordinaire du 27 juillet on rajoute la somme de 4 000 Frs. Il est dit que le pont d’Aille coûtera 40 000 Frs et de celui de l’Argens 20 000 Frs.

Enfin le projet de la réalisation du pont sur l’Aille est définitivement adopté le 25 mars 1888. «  Ce pont facilitera la réalisation d’une route de grande communication destinée à desservir le golfe de Saint-Tropez qui est déshérité et permettra à de nombreuses communes  telles que celles du Plan de la Tour, Ste Maxime, Grimaud, Cogolin, Saint-Tropez et autres de trouver un débouché pour leurs produits agricoles ».

Le 24 février 1889, sont présentés les plans d’un pont à tablier métallique. Le 8 avril la commune fait un emprunt de 30 000 Frs.

Le 9 janvier 1890, le chemin du bac est classé en chemin vicinal ordinaire n° 3 en lui assignant une largeur de 4,5m non compris fossés et talus.

En 1905, le pont reçoit sa première couche de bitume.

Malgré les frais engagés pour la construction du pont de fer, dont le coût total s’est monté à la somme de 54 000 Frs, la réalisation de la route pour le golfe de Saint-Tropez ne verra jamais le jour. En 1893 l’état décide de faire construire dans la commune de Vidauban un autre pont de fer sur l’Aille et réaliser la D72.

 

FRANCK DUGAS

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