16 février 2017 à 22:03

Marche du LUNDI 13 Février : Barrage de MALPASSET

Balade en boucle sur le site de Malpasset
6 km et 153 mètres de dénivelé
Ce lundi 13 février 2017 nous partons en covoiturage du parking du Réal jusqu’au site
historique du tristement célèbre barrage de Malpasset qui, vous l’aurez remarqué, porte
malheureusement un nom pour le moins prémonitoire.


Ce site se situe à environ 7 km de Fréjus / Saint- Raphaël et 3 km environ du péage du
Capitou sur l’ A8.


Après le passage d’un gué ou plus exactement d’un passage submersible ( qui l’était pour
l’occasion), nous arrivons au parking qui se situe juste à l’aplomb d’un viaduc de l’A8
franchissant la vallée du Reyran (torrent éphémère de moins de 26,8 km de long qui
prend sa source à Bagnols-en-Forêt dans le Var, à 302 m d'altitude, à 12 km de Fréjus).
«Le Reyran traverse Fréjus du nord au sud et va se jeter dans l'Argens, à 1 m d'altitude
au niveau de la Base d'aéronautique navale de Fréjus-Saint Raphaël désormais base
nature.


Le Reyran possède une dizaine d’affluents référencés dont le Gonfaron.
Son débit moyen minimal annuel sur trois jours (VCN3) est de 0,003 m3/s ou 3 l/s2.
Pendant les mois d'été, le débit peut diminuer au point que le lit de la rivière ne présente
plus qu'une série de mares isolées.


Son plus fort débit instantané pour la crue biennale ou QIX 2 est de 55 m3/s et de 150 m3/
s pour la crue cinquantennale ou QIX 50. Les QIX 5 s'établissent à 87 m3/s, QIX 10 à
110 m3/s et QIX 20 à 130 m3/s2.


Le plus fort débit instantané de crue est de 237 m3/s pour la crue du 3 octobre 2015, en
même temps que la hauteur maximale instantanée de trois mètres2.


La partie amont de la vallée du Reyran devint temporairement un lac après la mise en
service du barrage de Malpasset en 1954. Depuis la dramatique rupture de cet ouvrage
le 2 décembre 1959, la rivière a repris son état naturel mais reste barrée par la partie
basse des ruines de la voûte du barrage, qu'elle traverse toujours grâce à l'évacuateur
de fond circulaire, dont la vanne est laissée ouverte en permanence. À l'aval du barrage
et jusqu'au delà du pont de l'autoroute A8 La Provençale, la vallée et le lit même du cours
d'eau sont encore aujourd'hui encombrés par les vestiges de la catastrophe : énormes
blocs de béton issus de la voûte du barrage roulés par les flots, dont certains peuvent
atteindre un poids de l'ordre de 600 tonnes, morceaux de piles du pont autoroutier qui
était en construction le jour de la catastrophe, soufflés par l'onde de rupture et qui fut
reconstruit à l'identique au même endroit.


Le Reyran est canalisé dans la traversée de la ville de Fréjus. Un canal en béton a été
aménagé après la rupture du barrage. Ce sont là des mesures préventives de la ville
contre les risques d'inondation. Le Reyran ne cause pas d'inondation de plaine, comme
l'Argens, mais plutôt des crues torrentielles exceptionnelles et du ruissellement urbain,
comme la Garonne et la Valescure pour la commune voisine de Saint-Raphaël. Une crue
de ce type survenue en 2012 a ainsi détruit le passage à gué en béton situé juste à l'aval
du pont autoroutier, à proximité de l'ancien hameau de Malpasset ravagé en 1959.


Le lit du Reyran est fait de gros sable et galets jusqu'à 30–40 cm. Leur lithologie est celle
des roches avoisinantes : grès, gneiss, pegmatite, roches volcaniques. Dans la
commune de Fréjus, le cours d'eau est totalement artificialisé depuis la création d'un lit
mineur en béton et de digues latérales, après la catastrophe de Malpasset.»
(Toute la partie du texte en oblique et bleue  provient de Wikipédia).


Après cet entrefilet culturel sur ce cours d’eau, je vous ramène à notre balade.
La température clémente de ce lundi, environ 14°, nous a grandement facilité la montée
des 153 m de dénivelé. En effet au 3/4 de celle-ci, un belvédère à l’aplomb des ruines du
barrage nous donne une vue d’ensemble de la vallée, de sa situation et de l’ampleur de
la catastrophe. Arrivés au sommet de la colline, nous avons fait une pose «biberons» et
bonbons et échangé nos premières impressions...

 


Il n’avait pas échappé à nos 10 marcheurs l’atmosphère étrange, lourde et pesante qui
régnait en ces lieux. Il est vrai que le temps et la couleur gris/blanc presque palpable du
ciel que nous avons depuis pratiquement mi janvier, rajoutait une touche
mélancolique à la scène.


Sur la face opposée de la colline, un vent violent vint freiner notre descente.
Une coulée de bouleau, coupant la forêt de résineux et de chênes verts en deux,
apportât à notre regard une touche abstraite. Et dire qu’il y a 58 ans cet endroit qui fut
submergé par le lac était pelé comme ma main .


Après un dernier virage, nous sommes arrivés au niveau du Reyran et au pied du
barrage ou du moins ce qu’il en reste.


Le regard et le point de vu y est tout autre. Ce que l’on perd de la vue d’ensemble est
remplacé par l’échelle de grandeur et de ce qu’a dût être la catastrophe.
Des blocs de bétons de plusieurs dizaines de tonnes voire peut- être une centaine à plus
de 600 mètres du barrage.


Après deux traversées épiques du cours d’eau, nous sommes retournés à nos véhicules.


P.S Je ne me suis pas étendu sur la catastrophe du barrage
car j’ai là une présentation Powerpoint (que nous avait envoyée il y a quelque temps
notre adhérente et amie Annie Coudert de l'association "ARCUS en BALADE") qui mieux que moi raconte ce drame par le détail avec des photos d’archives.


Pascal BRUX

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