23 avril 2016 à 17:20

Circuit des oppidums

 

CIRCUIT DES OPPIDUMS

A 50

17 km. Alt ; départ 35 m. Alt maxi : 330 m.

Temps de marche comprenant les arrêts et pique-nique : 6 h

 

- Le terme oppidum est généralement utilisé pour désigner un habitat regroupé et fortifié de hauteur, et dont l’occupation a été permanent -

 

 

Départ parking du pont de fer sur l’Argens, continuer vers la confluence de l’Argens et de l’Aille, passer le second pont de fer pour arriver à la source de la Font de Catin ( fontaine de Catin )

Suivre le balisage jaune « circuit des oppida » qui est, pour l’instant commun, avec celui des mégalithes des Terriers. Nous traversons la quartier de la Renardière et montons pat une large piste dans une nature luxuriante , en dominant l'Argens et le Péragu .Le milieu naturels qui vous entoure est très diversifié mais nous reviendrons sur la flore dans de prochains articles.

 

Après être passé à proximité de l’une des anciennes entrées de la galerie de la mine des Porres

  • Les mines se situent dans la partie nord-orientale du massif des Maures, dans la forêt communale de LES ARCS SUR ARGENS.

Découvert au début du Xxème siècle, le filon fut étudié et exploité à partir de 1946 par la société des mines de Garrot. L'exploitation fut abandonnée en juillet 1983 pour cause de contexte économique et épuisement du filon. Ce dernier était composé de barytine à 75 %, de quartz à 10 %, de calcite, de dolomite, d'aragonite, de sidérite, de marcassite, de pyrite , de chalcopyrite, de galène....

la barytine est de coueur blanche à brune, facès très variés, quelques géodes avec des critaux incolores, parfois grisâtres, jaunâtres ou bleutés.

La fluorine, spécifique aux Porres, forme des écailles de poisson en relief d'un rose lie de vin très pâle.

La fluorine et la barytine sont des minéraux recherchés par les collectionneurs. La fluorine se présente en cubes translucides verte, violette ou jaune. La barytine dense et blanche. Dans les géodes, elle se présente en grandes lamelles serrées et plus rarement en prismes aplatis.

Leur intérêt industriel :

  • La fluorine est un minerai dont la source principale, comme son nom l'indique, est le fluor. Elle sert à trois grands groupes d'utilisation . Un produit de base pour la chimie de dérivés minéraux et organiques du fluor servant pour la fabrication de l'aluminium. Un fondant dans la métallurgie , dans l'industrie du verre et des céramiques, un fondant en cimenterie.

  • La barytine est un sulfate naturel du Baryum. L'exploitation a connu un développement accéléré dans les années 1950 avec le développement de l'exploitation pétrolière. En effet elle était utilisée principalement comme boue de forage pour lestrépans. Les autres utilisations sont multiples dans l'industrie chimique sous formes de composés divers : papiers, peintures, encres, moquettes de voiture, verrerie …..

Le filon était sur 450 mètres et d'une profondeur de 250 mètres. Les anciennes galeries et les puits ne sont plus que sources de danger. Ils ont été ùmis en sécurité par une fermeture définitive .

Ce site est en pleine forêt et nous pourrons les revoir lors d'un autre circuit en passant au-dessous du placier des galerie sous la falaise du zéro ou vous pourrez remarquez une coulée de pierres .

Une centaine de mètres plus loin en continuant sur la large piste, on peut voir sur la gauche un four à poix restauré. Et un second laissé dans son état d’abandon.

 

Ces fours utilisés avant 1850 produisaient de la poix «  navale » utilisée principalement à l’arsenal de Toulon, substance résineuse et collante.

 

  • Fonctionnement du four : La jarre était empli de bûchettes de pin, le feu était mis à la partie supérieure des bûchettes, dès que la combustion était commencée on fermait le dessus du four avec de grosses pierres plates et de la terre et on obturait le couloir d’arrivée d’air. La combustion à l’étouffée commençait et durait près de 48 heures. En fin de combustion un goudron noir et épais était recueilli dans le réceptacle rempli d’eau pour que la poix fige rapidement pour être ensuite découpée en morceaux.

L'extraction de la poix répondait aux besoins de la marine afin de calfater les bordés des bateaux, étanchéiser les ponts et renforcer les cordages. A cette époque, les ports de Toulon et St-Tropez étaient des ports de transit importants et avaient donc un besoin important.

Mais la poix servait aussi de colle par les cordonniers, les vergetiers et les celliers, tous métiers travaillant le cuir.

Son étymologie se retrouve dans le cerbe poisser qui signifie coller .

Les fours à poix font partie intégrante de l'histoire et du patrimoine de la provence.

 

Nous continuons à monter la large piste en laisant les deux chemin de gauche , menant au hameau des Porres. Au panneau indiquant les mégalithes, continuer en suivant la large piste principale ( balisage jaune avec logo ) pour arriver à un petit collet.

 

Au niveau du collet on peut voir à main droite un autre four à poix. Continuer la large piste, passer à proximité d’une source qui se trouve à main gauche , continuer jusqu’à une bâtisse en ruine qui se trouve elle aussi à main gauche, et continuer tout droit pour traverser un bosquet de mimosas pour arriver face à une citerne .

 

Tourner à gauche, continuer la piste qui suit une courbe de niveau, et dans une courbe à droite quitter la piste pour prendre à gauche une « draille » qui conduit au sommet de Castel Diol ; alt. 355m - point culminant de la commune des Arcs.

 

Ce sommet est le point de rencontre des communes Des Arcs, du Muy et de Vidauban, mais c’est aussi l’emplacement d’un habitat de la première moitié du Vème Siècle av. J.C. dont l’enceinte délimite une surface de 3000 m2. Outre la base du mur d’enceinte on peut encore voir des fonds de cabanes. Leur fouille a attesté des murs en argile plaquée sur un maillage de petit bois, et a permis la découverte d’un riche mobilier archéologique dont une partie est visible dans la chapelle Saint Pierre du Parage.

 

Continuer à descendre en suivant le pare-feu et les « bornes frontières » Les Arcs – Le Muy.

De chaque côté de la piste les chênes liège sont les survivants du dernier incendie qui ravagea cette forêt. Leur ruscas ( liège ) servait principalement à la fabrication des bouchons, mais aussi à fabriquer des ruches qui étaient mises dans les apiés . De belles trouées permettent de voir sur la droite le massif de La Roquette et en face les massifs de ryolithe  de Bagnols en Forêt dont proviennent la majorité des meules trouvées sur les oppida.

 

La piste surplombe la ferme des Bauquières près de laquelle furent trouvées de nombreuses traces d’occupation gallo-romaine.

 

Continuer toujours tout droit pour arriver à une borne qui est au milieu d’un carrefour. Prendre le deuxième chemin à gauche et descendre en suivant la ligne téléphonique pour arriver à une citerne.

 

Nous continuons tout droit pour longer l'Argens pour retrouver son véhicule en prenant ensuite la piste qui remonte le cours de l’Argens.

 

P.S : Nous pouvons aussi allonger le circuit pour se rendre à l’oppidum de La Cabredor, Il faudra compter quelques km de plus , ce qui sera donné dans un prochain article ; Tourner immédiatement à droite pour passer entre les poteaux d’une barrière, suivre la piste jusqu’à un grand carrefour, prendre la sente à gauche qui monte directement à un petit sommet (alt.218m). Franchir le rempart qui ceinture le site d’une superficie de 1600 m2. On y pénétrait par une porte dite « porte à recouvrement ». Ce type de porte aménagée en chicane met à portée du défenseur tout le côté de l’assaillant non protégé par le bouclier. Les cases sont séparées par des petits espaces libres de 0,60m, elles s’ordonnent en deux rangées dans le sens de la pente et s’ouvrent par une porte donnant sur de petites voies de circulation qui aboutissent à une lice courant à l’intérieur de l’enceinte.

 

Quitter le site par le chemin situé à l’opposé de celui par lequel on est arrivé en franchissant à nouveau le rempart et son fossé de protection, et descendre jusqu’à un carrefour. Prendre la piste qui descend en face .A mi-pente, sur un petit méplat fut trouvé un fond de cabane de l’âge du bronze final II ( vers 950 av. J.C. ), Ce fond de cabane détruit lors de l’aménagement de la piste a livré des récipients carénés caractéristiques du style dit « Rhin-Suisse » évoquant une influence culturelle ou des relations « économiques » avec des régions situées plus au Nord : Bassin Rhône-Saône, Franche-Comté, Alsace, Suisse…

 

Continuer à descendre, la pente devient un peu plus raide, et à la barrière tourner à gauche, et continuer la piste pour arriver à la maison forestière dite Maison des gardes, Cinquante mètres plus loin, tourner à droite et retourner à votre véhicule la tête riche d’une histoire d’occupation d’une forêt qui maintenant fait le bonheur des randonneurs.

 

 

Franck DUGAS et Charly FORESTA

AVRL 2016

 

 

 

 

 

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