22 février 2017 à 08:50

MARCHE DU MERCREDI 15 FEVRIER 2017

Circuit la vieille bergerie - la mine des Porres - le four à poix
9km 100 mètres de dénivelé.


Mercredi 15 février 2017 , après un court covoiturage jusqu’au 2 ème parking du pont de
la Tournavelle, nous attaquons notre circuit sous un magnifique soleil d’hiver et 15/17° à
l’ombre, un pur bonheur.


La route longe l’Argens et nous traversons le pont d’Aille une magnifique architecture de
«type EIFFEL». En dessous l’Argens fait une épingle, rejoint et grossit dans son retour par
le cours de l’AILLE . Au bout de 500m la route vicinale devient piste en même temps que
fleurissent les panneaux B0 (interdiction à tout véhicule).


Nous longeons toujours l’Argens ; sur le bord du chemin les premières fougères
apparaissent et de petites fleurs violettes ressemblant à des marguerites viennent
illuminer ce tapis vert.


Nous bifurquons sur la droite et longeons maintenant un petit ru du nom vallon de la
Blaquière,nous ne le quitterons plus jusqu’à sa source.


Les rayons du soleil filtre au travers des bouleaux mettant en valeur leur nudité hivernale.
Plus loin les galets grossiers en accord avec le ruisseau nous jouent une mélodie d’une
musicalité que n’aurait pas reniée VIVALDI.


Nous arrivons maintenant aux ruines du JAS Des Maures ou bergerie communale.
Sa minéralité est mise en valeur par les chênes verts et autres arbrisseaux environnants.
Voici quelques bribes de son histoire que nous tenons du travail de Franck Dugas ; qu’il
en soit remercié.


Le Jas Des Maures à été construit en 1659 par Antoine David ; les tuiles ont coûté 24
livres 6 sols.
En 1676, N.Avril et Innocent Curty effectuent des réparations à la bergerie ainsi qu’au
bâtiment des Lônes du Saint Esprit pour un prix de 288 livres 19 sols.
En 1679 pour cette bergerie Joseph Trabaud Charentier confectionne 4 portes.
En 1698 Jean Debrachi effectue des réparations à la toiture.
En 1733 d’autres réparations sont effectuées pour un montant de 36 livres 10 sols.


Nous reprenons notre montée pour arriver sur le site de l’ancienne mine des Porres.
Aujourd’hui il ne reste rien d’autre qu’une doline ( effondrement du ciel d’une galerie dû à
l’érosion de certaines couches calcaires.) non loin de ce que fut l’entrée de la mine.


Le filon fut exploité à partir de 1946 ; en 1947 le salaire horaire d’un mineur était
de 48 frs/ h (source: bulletin de salaire du père de Francine Foresta).
L’exploitation fut abandonnée en juillet 1983 pour cause de contexte économique et
épuisement du filon.
La mine fut exploitée principalement pour la Barytines 75% et la Fluorine 10%
Le filon mesurait 450 mètres de long et avait une profondeur de 250 mètres.
La Fluorine a trois grands groupes d’utilisation : un produit de base pour la chimie dans
la fabrication de l’aluminium, un fondant dans la métallurgie et en cimenterie, et dans
l’industrie du verre et des céramiques.
La Barytine est un sulfate naturel du Baryum. qui à connu un développement accéléré
dans les années 50 avec le développement de l’exploitation pétrolière. II y était utilisé
comme boue de forage (lubrifiant) pour les trépans.
Les autres utilisations concernent l’industrie chimique sous forme de composés divers
( papiers, peintures, encres, moquettes de voiture, verrerie...)
(source Charly Foresta)


Nous continuons toujours de monter pour arriver au sommet de notre circuit
qui se conclut par le site du four à poix


Ces fours étaient utilisés avant les années 1850 pour produire la poix «navale» qui servait
à calfater les bordés des bateaux, étancher les ponts et renforcer les cordages. Les ports
de Toulon et St- Tropez étaient des ports de transit importants.
La poix servait aussi de colle pour les cordonniers et les selliers.
Son étymologie se retrouve dans le verbe poisser qui signifie coller.
Les fours à poix font partie intégrante de l’histoire et du patrimoine de la Provence.
(source Charly Foresta)


Ce four a été redécouvert et entièrement restauré par 4 bénévoles, passionnés d’histoire
et d’archéologie industrielle et historique. Ces hommes font un travail titanesque tant sur le
terrain que sur le plan des archives départementales.
il s’agit de : Robert Valbonetti, Louis Passerin, Franck Dugas, Jean-Claude Kreiss.
Nous leur devons beaucoup, ils sont à l’origine de la découverte de nombreux sites et de
leur remise en état. L’antériorité de leurs actions fait que nous pouvons dire que Leï
Caminaïre Pescadou est le prolongement de ces trois mousquetaires qui, comme chacun
le sait, étaient bien quatre.


Pascal Brux

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