26 avril 2016 à 19:44

Le site des terriers

 

LES MEGALITHES

Les mégalithes (du Grec Méga-Grand et Lithos-Pierre) qui regroupent les menhirs, dolmens et cromlechs, sont les témoins d’une civilisation qui remonte à la période néolithique IIIème millénaire avant J.C.

CES PIERRES ONT UNE FONCTION SEPULCRALE

Les hommes du néolithique ont élevé ces pierres pour protéger leurs morts : c’est le culte des ancêtres, favorisé par la sédentarisation des peuples chasseurs cueilleurs. Ces sépultures sont des tombes collectives qui respectent des règles de constructions et des rites funéraires précis. Les corps pouvaient être déposés entiers dans la chambre, puis les ossements rangés lors des apports successifs. Dans les dolmens du massif des Maures, les fouilles ont révélé que les corps ont été préalablement incinérés à proximité et les restes placés ensuite dans la chambre funéraire accompagnés d’offrandes : bijoux, armes en pierre ou en bronze, urnes en céramique.

LE DOLMEN DES TERRIERS

Le dolmen des Terriers découvert à la suite de l’incendie de 1993 s’inscrit totalement dans la typologie des dolmens du Var. Il appartient au groupe B de la zone d’implantation des mégalithes de notre département et est construit avec des matériaux trouvés sur place.

La chambre funéraire où cella, bordée de dalles de schiste (orthostats) plantées d’une hauteur moyenne de 1,5m est de forme ovoïde de 4m sur 3m. Elle est orientée Est/Ouest. Les dalles du chevet sont à l’Est, l’entrée de la chambre débouche à l’Ouest. Elle est implantée au centre d’un tumulus de forme légèrement elliptique de 6,5m sur 7m. Ce dolmen a perdu ses dalles de couverture qui recouvraient la chambre funéraire et le couloir d’accès L’ensemble était recouvert d’un tumulus de pierres et de terre (hauteur estimée à 3m) d’où débouchait le couloir d’accès à la chambre funéraire.

Dans les années 50 les affleurements de gneiss et de schiste situés sur le sommet des Terriers ont été exploités par un marchand de matériaux local et ce dolmen a sûrement servi de carrière de dalles et pierres, ce qui explique la disparition du tumulus et l’absence de mobilier dans la chambre funéraire qui a été vidée.

 

Franck DUGAS

 

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